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Chroniques des reflexions de mon miroir

«Partir, c'est mourir un peu. Ecrire, c'est vivre davantage."

21 Février 2014 , Rédigé par Miss Miroir Publié dans #Emotions

«Partir, c'est mourir un peu. Ecrire, c'est vivre davantage"

André Comte-Sponville

 

Il y a plusieurs raisons de partir. Enfin, deux. Non pas en termes de moyens de transport ou d'état d’esprit, mais plutôt en termes de but. Partir pour arriver, c'est tout à fait différent de partir pour partir. Je sais, ça a l'air con dit comme ça, mais c'est un fait.

Quand vous partez, vous vous classez dans l'une ou l'autre des catégories. Il y a ceux qui partent pour quitter un endroit, pour ne plus voir certaines têtes, parce qu'ils ont la sensation d'étouffer et qu'ils ont besoin d'oxygène ou parce qu'ils ont fait le tour de la question locale et qu'ils s'ennuient. Finalement peu importe où ils vont du moment qu'ils s'en vont. Et puis, il y a ceux qui partent pour arriver, pour aller à la découverte d'un nouvel endroit, mais d'un endroit très précis, pas le premier sur lequel s'est arrêtée la fléchette sur la carte. Ceux là ont étudié les options, ils ont pris le temps de choisir soigneusement leur destination, et ils ont trouvé le meilleur moyen d'y arriver.

Vous êtes de ceux-là quand vous avez poussé la porte de l'agence de voyage (ou allumé votre ordi), que vous avez fait tous les calculs prix/temps/durée/confort, que vous êtes tombés par hasard sur une promo avec dix conditions d'application et avez espéré très fort que celle-ci allait s'appliquer à votre propre cas. Et quand enfin vous avez eu votre billet en main, c'est votre future arrivée qui vous a fait sourire, et non votre futur départ. Parce qu'enfin vous allez pouvoir découvrir cette Terre Nouvelle.

Et puis, le départ, il est loin encore, comme un tout petit point sur la ligne d'horizon. D'ici là vous avez largement le temps de profiter du voyage. De profiter des petits rituels café/horoscope du matin, des fous rires avec vos collègues, des moments d'intimité partagés lorsque le trop-plein de ras-le-bol s'annonce, vous avez le temps de profiter de cette ambiance chaleureuse et tellement humaine, précisément ce pourquoi vous étiez venu à l'origine, parce que le jour du départ est loin.

Et puis un jour, c'est le jour. Et vous prenez soudainement conscience que malgré votre bonheur d'arriver à destination, vous êtes aussi très triste que ce voyage se termine. Parce que c'est la fin d'une époque, une époque où malgré certaines longueurs dûes au trajet, vous vous êtes enrichie de ces rencontres, vous avez appris énormément de ces lieux, vous avez grandi grâce à eux et vous avez le cœur gros de laisser tous ces sourires derrière vous.

Pour ceux qui me lisent régulièrement, vous savez à quel point je déteste les fins et combien je suis sensible. Et aujourd'hui, fin de mon voyage personnel, je me rappelle douloureusement pourquoi je n'aime pas m'attacher aux gens. Parce que lorsque je les quitte, c'est comme si on m'annonçait que je ne pourrais plus jamais lire. Cela me rend extrêmement malheureuse. Mais dans ce cas précis, je ne pouvais pas ne pas m'attacher à ces gens géniaux avec qui j'ai tant partagé. Et donc, aujourd'hui, j'ai mal.

Je sais que la suite va être super, blabla, que certains ne comprendront pas, mais pour le moment, eut égard à ma promesse personnelle intérieure d'aligner ma tête et mes jambes quelques temps, je suis très triste.

Triste, mais heureuse. Parce que cette tristesse est à la mesure de toutes ces belles choses que j'ai vécu pendant ce voyage, emplie d'amitiés et de sourires vrais.

Merci pour ces années que vous m'avez offertes, vous ne saurez jamais à quel point elles sont chères à mes yeux.

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