Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Chroniques des reflexions de mon miroir

(Laisser) Tomber (de haut)

30 Mai 2013 , Rédigé par Miss Miroir

(Laisser) Tomber (de haut)

Vous le savez, j’ai l’habitude d’écrire sous couvert d’analogie, de métaphore et de comparaison, mais dans ce cas précis, en fait la déception est telle que je ne suis pas sûre que la comparaison soit assez forte pour décrire ce ressenti… Vous aurez donc deux chroniques en une, le début de l’histoire en image, mais la violence des sentiments en mots….

Vous sortez de chez votre chausseur préféré avec une magnifique paire d'escarpins en cuir, de la couleur exacte que vous cherchiez depuis si longtemps, un petit bijou qu'en plus vous avez eu avec une sacrée belle ristourne malgré le fait que cette célèbre marque ne fasse jamais de solde, parce que le propriétaire vous sait être une excellente cliente et vous fait toujours un prix d'ami, parce que c'est vous. Après tout, vous entretenez une relation depuis plusieurs années maintenant, et même si vous ne vous voyiez que dans des circonstances très spécifiques, vous avez confiance, depuis le temps que vous vous connaissez !


Vous portez régulièrement vos escarpins, qui vous vont à merveille, mais vous constatez plus ou moins vite que cette paire n'est pas celle qu'elle prétend être, que la qualité n'est pas celle revendiquée et que vous ne pourrez pas les porter pendant 30 ans comme vous l'espériez initialement.


Le patin du talon s'arrache assez vite, mais après tout votre relation est telle que c'est un peu normal, non ? A claquer le macadam 4 fois par semaine, logique que le patin s’essouffle…Vous passez donc outre. Puis vous remarquez que le bout de la chaussure est mal collé. Une petite erreur de fabrication, mais après tout cela arrive parfois, non ? Sur le millier de paires de chaussures qui sort de leur atelier chaque année, il faut bien qu’il y en est une qui ait un petit défaut, c’est juste tombé sur vous, mais ce n’est pas grave, cela se voit à peine… À chaque nouveau constat de dysfonctionnement, vous trouvez une excuse pour rationaliser le problème et faire en sorte de surtout ne pas vous poser LA question dont vous connaissez la réponse. Vous êtes en plein déni.


Puis, un jour pas fait comme un autre, vous regardez attentivement votre paire d'escarpins. Vous la regardez droit dans les semelles comme dirait mon amie Linda (Lemay, pour les non-initiés, dans « Les souliers verts », un petit bijou d’humour décalé en musique) et d’un coup, les défauts de conception et de fabrication vous sautent aux yeux. Vous ne pouvez que vous rendre à l'évidence. Vos escarpins sont des contrefaçons. Et par extension, votre chausseur est une belle enflure.


Il vous a vendu un produit basé sur un mensonge, il s'est joué de vous, et vous n'y avez vu que du feu pendant des mois, parce que vous aviez confiance, parce qu'auparavant il avait toujours honnête et aussi un peu, il faut bien l'avouer, parce que à aucun moment vous n'avez eu envie de vous poser des questions pertinentes, trop heureuse de votre grande chance...

C’est à ce moment précis que continuer l’analogie me semble bien faiblarde…

Vous vivez cette déception à la mesure de l’investissement émotionnel, affectif, amical ou amoureux que vous lui aviez donné, et parfois, c’est tout votre être que vous étiez prête à confier, ce sont vos deux âmes que vous pensiez en harmonie. La chute n’en est que plus grande.

Vous réalisez que lorsque vous aviez confiance l'Autre n'était qu'apparences, que lorsque vous donniez tout, l’Autre ne donnait qu’un peu, que lorsque vous pensiez à deux l’Autre ne pensait qu’à lui, que lorsque vous pensiez être comprise l’Autre ne faisait que se jouer de vous, que lorsque vous vous sentiez lui appartenir, l’Autre lui se donnait à bien d’autres…

Cette déception, lorsqu’elle est aussi clairement liée à un acte non-bienveillant envers vous (je ne dis pas malveillant parce que souvent ce n’est justement pas contre vous puisque l’Autre ne vous a simplement jamais pris en compte dans sa donne), elle est violente, mais elle ne doit pas vous déstabiliser, parce que vous, vous savez que vous avez toujours été honnête, avec vous-même mais aussi avec l’Autre, vous savez que vous avez trouvé quelques bénéfices à cette étape de votre vie malgré tout, vous êtes toujours restée droite dans vos bottes (cela faisait longtemps) et vous n’avez rien à regretter.

Parce que parfois, l’Autre n’est tout simplement pas ce qu’il prétendait être, et que vous avez agi à l’époque avec les cartes que vous aviez en main, sans savoir. Vous vous êtes laisser bernée, peut-être que cela vous arrangeait, dans tous les cas vous avez essayé, vous avez perdu, fin de l’histoire. Ce n’est pas vous qui devez vous remettre en question pour une fois, c’est l’Autre que vous devez enfin voir tel qu’il est vraiment. Les qualités que vous lui prêtez, sont-elles réelles ou celles que vous projetiez sur elle/lui ?

Ouvrez un peu les yeux. L’Autre est simplement une connasse ou un enfoiré. Ou, à tout le moins, l’Autre est un(e) Egoïste qui ne pense et ne pensera toujours qu’à son petit bien-être avant de penser au vôtre. Votre déception est grande, votre chagrin est visible et vous remettez tout en question. Mais dites-vous que quelqu’un qui ne pense pas aussi à vous, à votre bonheur, à vos intérêts, ne mérite absolument pas que votre peine lui consacre un espace aussi grand.

Serrez les fesses, rentrez le ventre et sortez la poitrine, marchez la tête haute, fière de ce que vous êtes. Si l’Autre est trop con(ne) pour réaliser la perte qu’il/elle vient de subir, n’ayez aucun regret à passer votre chemin, le sourcil relevé et le sourire en coin, et faites moi le plaisir de surtout ne jamais lui montrer à quel point cela vous a dévastée, vous ne feriez que lui accorder une dernière fois cette importance qu’il/elle n’aurait jamais du avoir.

Ami, amour ou paire de chaussures, vous méritez mieux qu’une contrefaçon, et si l’ersatz essaye de vous retenir avec un chant de sirènes, criez plus fort encore, vous ne l’entendrez plus. Une relation doit être vraie, véritable et basée sur la vérité.

A toi qui m’a inspiré cette chronique, la synchronicité, c’est fou hein…C’est triste, ca fait mal, et surtout c’est très con, mais manifestement, des fois, il faut savoir la vérité, et le «hasard» fait bien les choses…Nous en sommes la preuve

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
A
I like this story and I do appreciate your talent for writing. You have great comic sense and you kept me engaged in this story. I will refer this to my kids. I am sure they will love this. Thanks for sharing this with us.
Répondre
K
asasd
Répondre