Les chroniques sortent (presque) du placard

Cela fait un bon moment que je n’ai pas écrit. Manque de temps, projets annexes, et besoin de me recentrer sur les choses essentielles. D’ailleurs, comme vous le constatez, cette chronique est écrite à la première personne.

Je passe de longues heures à lire vos messages, à essayer de traduire vos peines en chronique de manière à ce que vous vous y reconnaissiez mais sans divulguer pour autant votre parcours, parfois même je m’investis affectivement dans vos difficultés et je passe du temps avec vous, autour d’un café, derrière mon téléphone ou au détour d’une rue. Ces chroniques avaient pour but initial de me vider la tête, et vous me permettez de le faire en me donnant chaque jour de nouveaux défis d’écriture.

Mais des fois, comme en ce moment, j’ai l’impression que tout ce que je fais ne sert à rien, que je perds du temps à vous aider pour que finalement vous n’en ayez rien à faire, que je vous suis utile ponctuellement mais que lorsque le soleil revient vous n’avez plus besoin de moi. Alors je me décourage, je pousse une gueulante et je file dans mon placard m’enrouler dans une couette avec un paquet de Bounty.

En réalité, ce n’est pas contre vous que je râle, mais contre moi. Cela fait pourtant un paquet de temps que mon amie la Magicienne Corporelle me dit de ne pas faire l’éponge à sentiments mais plutôt de faire la cheminée, mais j’ai beaucoup de mal à ne pas laisser vos histoires m’envahir le cœur et à simplement savoir vous tenir à la bonne distance.

Ma Vcaps m’a dit l’autre jour que c’était une histoire de curseur entre les Autres et Moi, et qu’il fallait savoir le doser. J’en suis donc là. Apprendre à doser pour placer le curseur au bon endroit, entre vous et moi.

Ne prenez pas mal cette chronique, j’essaye (difficilement) de vous expliquer ma prise de recul de ces dernières semaines. Je sais que j’ai beaucoup de chroniques en retard, et elles vont bientôt revenir.

Il me reste juste un Bounty à finir…